[L'éducation somatique propose] une relation nouvelle à soi et aux autres : apprendre à sentir ce que l’on fait, à savoir ce que l’on sent, ne plus se considérer comme un objet, mais comme la créatrice de sa propre vie. (Odette Guimond, 1999)
Entraîner un corps à perfectionner toutes les formes de configurations possibles de ses membres ne change pas seulement la force et la flexibilité du squelette et des muscles, mais entraîne un changement profond et bénéfique dans l'image de soi et dans la qualité de la réalisation de soi. (Moshe Feldenkrais)
Lors des portes ouvertes du Regroupement pour l'éducation somatique, j'ai offert l'atelier: De l’assiette aux gestes ! Manger autrement par le geste conscient. Voici la présentation publiée sur YouTube. |
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Les expériences de mouvements nous mettent en contact avec soi… C’est de se donner de l’amour de soi et par delà donner un sens à ce qui est le choix, la quantité, la mise à table, un moment sacré avec les aliments qui nourrissent le corps / être. Faire confiance à l’intelligence de notre corps. Le plus merveilleux c’est que tout cela se fait sans forcer, sans passer par la volonté. Emma N.
Ces prises de conscience me semblent plus justes que celles imposées de l’extérieur et ont donc plus de chance de durer dans le temps. De façon générale, je trouve que je suis plus calme et moins pressée quand je mange et que j’ai découvert plusieurs façons de rendre l’expérience plus agréable et satisfaisante. Eva L.
Pour moi, c’est la première fois de toute ma vie que je me questionne sur ma suralimentation. Que je veux regarder et comprendre ce qui se passe dans mon rapport à la nourriture. Chloé C.
Depuis le début des cours, j’ai perdu 14 livres et je pense que je ne vais pas les reprendre en continuant à faire mes exercices. Ce fut une belle découverte et c’est surement mieux que de faire un régime. Je prends conscience de ce qui est bon pour moi et j’atteins mon niveau de satiété plus vite. Merci pour les bons outils. Camille B.
Cette prise de conscience est une très bonne nouvelle et tes enseignements et ton support m'aide beaucoup à contrôler, ou plutôt calmer mes pulsions. Par la pleine conscience et les petits mouvements, je réussis à manger de plus petites portions (ce que j'ai besoin et sans plus) et faire l'expérience de l'acte de manger. M.M.
J’ai perdu 8 livres [3.6 kilos] tranquillos. Comme ce n’est pas un régime amaigrissant, c’est facile et non restrictif ou affamant. Lana F.
Il est impossible d’énumérer toutes les mauvaises manières de s’alimenter, car elles sont trop nombreuses. Mais elles ont toutes un point commun, à savoir l’habitude, qui pousse à manger pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la faim, et perturbe profondément le sujet (Feldenkrais, 1990, p. 190).
La santé est de retrouver une harmonie, un équilibre par une réflexivité, une conscience corporelle et un éveil à soi (Berger, 2005 ; 2006) dans une écologie. Extrait de: Andrieu. « L'autosanté. » iBooks.
L’écologie corporelle (Andrieu, 2011) devient une valeur et un mode de vie pour mieux être. Se sentir (Klein, 2010) est un mode de réappropriation du soi corporel dans un environnement sans révolution susceptible d’apporter définitivement le bonheur.
Notre relation avec la nourriture est la réplique, à une plus petite échelle, de notre relation avec la vie elle-même.
(Geneen Roth, 2011, p. 14)
Je me permets de conclure sur cette citation de Roth (2011) qui dit que « notre relation avec la nourriture est la réplique, à une plus petite échelle, de notre relation avec la vie elle-même » (p. 14). Autrement dit, nous mangeons comme nous vivons et nous vivons comme nous mangeons. Puisque l’un est le reflet de l’autre, je pense qu’il devient capital de prendre conscience de notre relation à l’alimentation via nos mouvements et nos sensations, nos émotions et notre pensée. Dans une certaine mesure, l’action de manger est évidemment essentielle, mais malgré sa banalité et sa récurrence quotidienne, cette action offre de multiples occasions d’activer la conscience de soi. La pratique de la conscience de soi dans l’acte de manger peut certainement contribuer à créer plus de sens dans nos comportements de tous les jours, à être plus en cohérence avec nos aspirations profondes et enfin, à améliorer notre vie elle-même. (Dernier paragraphe de mon mémoire)